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MUSIQUE lyon
Yoann Combemorel, vingt ans et chef
d’orchestre
Thierry MEISSIREL
Yoann Combemorel : « Le plus dur est à venir ». Photo Stéphane GUIOCHON
A 20 ans, Yoann Combemorel rêve de devenir chef d’orchestre international. En attendant, il a pris la direction musicale du Lyon Métropole Orchestra, qui joue deux soirs à Villeurbanne avec 150 musiciens.
Il a vingt ans, il dirige un grand orchestre lyonnais et rêve de devenir chef d’orchestre international.Yoann Combemorel est un jeune homme très occupé. Outre ses études au Conservatoire de Chalon-sur-Saône, son engagement à la Croix-Rouge et ses activités sportives, il prépare un concert avec 150 musiciens et choristes baptisé « Le visage de la paix », qui sera joué ce vendredi et samedi à Villeurbanne. Un concert qui entre dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre. « C’est un sujet qui me touche, je me suis documenté pour préparer ces concerts. J’ai lu Apollinaire et
Éluard, et je mesure la chance que l’on a d’avoir vingt ans dans une Europe sans guerre », explique le musicien.
Originaire d’Échirolles, Yoann Combemorel a commencé par étudier l’euphonium au conservatoire de sa ville natale. C’est là qu’il a commencé à s’intéresser à la direction d’orchestre. Sa route l’a ensuite mené au Conservatoire de Chalon-sur-Saône, dans la classe de Philippe Cambreling, connu pour avoir formé de grands chefs internationaux. La suite ?Le Conservatoire supérieur de Paris, Bruxelles, Montréal ou Helsinki.« Le plus dur est à venir », sourit le musicien.
En attendant, il a été choisi pour diriger les 70 musiciens du Lyon Métropole Orchestra, un ensemble qui existe depuis 2005 sous le nom d’Orchestre d’Harmonie du Rhône.
« Je travaille beaucoup.Conduire un orchestre c’est transformer 70 musiciens en un seul instrument, ça demande de faire des choix, et d’entraîner tout le monde avec soi », explique Yoann Combemorel.
Quant à avoir la pression, « ça fait partie du job », reconnaît le jeune chef. « Il faut la gérer, c’est pour ça que je travaille beaucoup. Si on se laisse impressionner, l’orchestre le sent.Il fonctionne comme un miroir… »